Chèque alimentaire : Vers une aide de 65 euros par mois pour les plus précaires ?

L’alimentation est au coeur de toutes les discussions depuis plusieurs mois. Du fait de l’inflation, beaucoup de foyers peinent à se nourrir dignement. Chacun doit faire quelques concessions et efforts pour joindre les deux bouts.

Malheureusement, une mauvaise alimentation entraîne des problèmes de santé. De plus, près d’un Français sur deux est en situation de surpoids actuellement, ce qui inquiète les autorités.

Il manquerait environ 65 euros par mois à 9 millions de Français précaires pour manger. L’inflation ayant dépassé les 12 % en un an, consommer des produits sains pourrait être moins cher, car la hausse de leurs prix est de 8,3 %. Il y a une bonne raison à cela. En effet, l’association Familles Rurales explique que « les produits les plus sains pour notre santé sont également généralement les aliments les moins transformés et dont la production nécessite un moindre nombre d’intermédiaires et pas ou peu de transformateurs« .

Rester en bonne santé, malgré l’inflation ?

Les recommandations pour garder la forme et la santé, selon le PNNS sont de manger au moins 5 fruits et légumes par jour. Il faut aussi penser aux légumes secs (pois chiches, lentilles…). Des féculents complets au moins une fois par jour, du poisson deux fois par semaine, des produits laitiers deux fois par jour… Limiter le porc, le boeuf, le veau, le mouton, l’agneau et les abats. Quant à la charcuterie, limitez-vous à 150 grammes par semaine. Bien entendu, évitez les sucres, le sel et l’alcool !

D’après Familles Rurales, une famille de quatre personnes dont deux adultes et deux enfants, qui souhaite s’alimenter selon les normes de santé établies ci-dessus, a besoin de dépenser entre 477 et 1179 euros chaque mois en alimentation.

« A ce prix-là, le tout bio est loin d’être à la portée de toutes les bourses, commente l’association, qui rappelle, « pour rassurer les familles que, pour rester en bonne santé, l’essentiel demeure de consommer de produits sains au sens du PNNS, en particulier les fruits et légumes, peu importe qu’ils soient bio ou non, et d’éviter les produits trop transformés, trop gras, trop sucrés et trop salés. »

Une allocation de 65 euros pour les plus modestes ?

Le budget alimentation est toujours trop élevé pour les foyers. Selon l’INSEE, en 2017, les 20 % des ménages les plus démunis consacraient en moyenne 413 euros chaque mois pour les courses alimentaires. Un manque de 65 euros par rapport au panier actuel qui s’élève en 477 euros.

Familles Rurales appelle le gouvernement à verser une allocation de 65 euros à 9 millions de Français qui luttent contre la crise.