Après l’huile de tournesol, va-t-on vers une pénurie de beurre ?
Une nouvelle pénurie risque de toucher la France dans les prochains mois. Cette fois-ci, le manque de beurre est à craindre.
Alerte au rayon produits laitiers ! Une fois encore, une pénurie risque de mettre à mal les grandes surfaces dans les prochains mois. Après l’huile de tournesol ou encore la moutarde, il se pourrait que le beurre devienne une denrée rare. Nous vous en parlions il y a quelques semaines, l’approvisionnement en lait est aujourd’hui à la peine. Cette crise est une conséquence directe des températures caniculaires de cet été. Par conséquent, la production de beurre devrait aussi être impactée à son tour. Et ça, ça ne risque pas de plaire aux Français ! En effet, l’Hexagone est un grand consommateur de beurre. Selon le ministère de l’Agriculture et de l’alimentation, la consommation de beurre en France est de 8 kg par habitant chaque année ! D’ailleurs, à chaque région ses spécialités, si les Bretons l’aiment salé, à l’est, on ne jure que par le beurre doux.
La crainte d’une pénurie
Selon le site de 60 millions de consommateurs, les stocks de lait seraient en ce moment exceptionnellement bas. Ainsi, la menace d’une d’une pénurie de beurre et de crème aurait été évoquée par le géant de l’agroalimentaire Lactalis. Selon la société, le lait produit en France est moins gras qu’avant, et ce, en raison d’une nourriture animale plus pauvre. Par conséquent, les fabricants sont dans l’obligation de faire venir du lait de l’étranger pour produire du beurre ou de la crème fraîche. À ce propos, une porte-parole de Lactalis a déclaré : « Jamais, à l’abord de cette deuxième partie de l’année, les stocks de beurre n’ont été aussi faibles. On peut donc s’attendre à une très forte pénurie, et à l’envolée encore plus forte du prix de la matière grasse ».
La peur du manque chez le consommateur
Si le même scénario que pour la pénurie d’huile de tournesol se profile, nous risquons de voir se reproduire un mouvement d’achats compulsifs de la part des consommateurs. Ce phénomène porte désormais un nom, les sociologues appellent cet effet le « panic buying ». Fanny Parise, anthropologue de la consommation et de l’évolution des modes de vie, chercheuse associée à l’université de Lausanne s’est récemment épanchée dessus. « Lorsque nous traversons une période anxiogène, la consommation devient particulièrement rassurante. En Europe, tous les produits conditionnés, suremballés, issus des grandes marques de l’industrie alimentaire, ont la cote pendant les périodes de crise. Ils sont intéressants pour plusieurs raisons : ils restent à un prix raisonnable, ils se conservent, ils sont faciles à ranger et, par ailleurs, ils évitent d’être contaminés parce que cette nourriture n’entre pas en contact avec l’air », a-t-elle expliqué lors d’une interview à Libération.
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À propos de l'auteur, Marie Hervichon
Rédactrice diplômée d'une école de communication et passionnée d'actualités people et télé.