Nombre de Français tournent en ce moment en rond, désespérant de trouver du carburant pour leur voiture. Cependant, bien que certaines applications permettent de gagner un peu de temps, l’état des choses demeure préoccupant. Pour l’instant, c’est encore près de 30% des stations essence à travers le pays qui sont partiellement ou totalement en rupture de carburant. Pourquoi faisons-nous aujourd’hui face à ces difficultés ? Cette situation découle entre autre d’une grève du côté de TotalEnergies et d’autres compagnies qui concerne à l’heure actuelle cinq des huit raffineries françaises. En parallèle, le groupe Total, lui, rencontre des difficultés d’approvisionnement depuis la mise en place de la réduction de 20 centimes offerte par l’entreprise sur le prix des carburants. Une opération qui intervient alors que le gouvernement offre en ce moment 30 centimes par litre. Une ruée vers les stations bien laborieuse à endiguer !

Les transporteurs routiers en peine

Si les automobilistes enragent, les transporteurs routiers sont également de plus en plus inquiets quant à l’impact de cette crise sur leur activité. Par ailleurs, les entreprises de transport frigorifiques tirent la sonnette d’alarme. En cas de prolongation de la situation, certains produits frais pourraient bientôt déserter les rayons des grandes surfaces. Jean-Marc Rivera délégué général de l’Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE), interrogé par TF1, a estimé que « 75 % des entreprises de transport routier se trouvent en difficulté d’approvisionnement en carburants ». Il a poursuivi : « Les entreprises n’ont aucune visibilité sur la date de livraison et la quantité ». Une situation de plus en plus critique pour les professionnels du transport qui, selon le délégué, seront bien obligés de « mettre à l’arrêt une partie de leur flotte de véhicules ». Si tout le secteur est impacté, les entreprises les plus modestes le sont d’autant plus. Les cuves privées permettant d’alimenter les véhicules étant dans la majeure partie des cas l’apanage des acteurs les plus importants. 

Vers des ruptures de produits frais ? 

En parallèle, Valérie Lasserre, directrice générale de l’association Chaîne logistique du froid, a déclaré au micro d’Europe 1 : « Des entreprises me disent que dans deux jours, elles n’ont plus rien, et elles ne rouleront plus ». En outre, elle a ajouté que « si les camions frigorifiques ne roulent pas, ils ne peuvent plus transporter les yaourts, les crèmes glacées, les steaks hachés. Ça commence à devenir critique ». Ainsi, les consommateurs peuvent s’attendre à voir s’amenuiser les étals de fruits et légumes ainsi que les rayons frais de leurs supermarchés. Cela bien entendu, à condition que la crise ne trouve pas d’issue favorable dans les prochaines semaines.