La moutarde va (enfin) faire son grand retour dans les rayons !

Voilà un dénouement qui risque de réjouir les amateurs de condiments. En effet, la moutarde commençait à vous monter au nez ces derniers mois. La cause de votre colère ? L’interminable pénurie de moutarde qui sévit actuellement dans l’Hexagone. Toutefois, pas de panique, la crise toucherait à sa fin. Bientôt, elle devrait de nouveau garnir les rayons des supermarchés ! Les amateurs du plus français des condiments commençaient sérieusement à se languir. D’ailleurs, saviez-vous que notre pays est le berceau de la moutarde ? Si elle existe depuis l’Antiquité, Dijon deviendra capitale universelle de la moutarde au 18ᵉ siècle. Mondialisation oblige, il ne reste aujourd’hui plus que six fabricants de moutarde en France. En outre, il s’agit tout de même du troisième condiment le plus consommé en France après le sel et le poivre.

De grandes crises

Quelles ont été les causes de cette crise de la moutarde ? La guerre en Ukraine ainsi qu’une forte sécheresse au Canada ont eu raison de l’approvisionnement des grandes surfaces en moutarde. Cette denrée devenue rare est pratiquement introuvables dans les rayons, et ce, depuis plus de six mois. Ainsi, la majorité des graines utilisées pour la fabrication de ce condiment viennent de Russie, d’Ukraine, mais aussi du Canada. À cause de la sécheresse qui a sévi au Canada durant l’année 2021, la production de graines de moutarde a été minime. Par conséquent, elles sont devenues plus rare et donc plus onéreuses pour les producteurs français. Toutefois, cette fâcheuse situation ne devrait pas durer plus longtemps.

Une hausse des prix à prévoir

L’année 2022 devrait être bien meilleure que la précédente du point de vue des récoltes en Amérique du Nord. Et pour cause, le Canada prévoit de récolter deux fois plus de graines de moutarde que l’année dernière. En parallèle, la France n’est pas en reste puisque des récoltes abondantes sont également attendues. Ainsi, la région Bourgogne s’attend, elle aussi, à doubler sa production par rapport à l’année dernière. Si les approvisionnements devraient reprendre normalement cet automne, la facture des livraisons risquent d’être salées. Luc Vandermaesen, directeur général de la marque Reine de Dijon a déclaré à ce propos : « Étant donné qu’il n’y a quasiment aucun stock, les prix vont fortement augmenter, il y a une tension, plus de demandes que d’offres, donc forcément, ça crée une tension sur les prix ». Néanmoins, cette hausse ne devrait être que provisoire puisqu’un retour à la normale est prévu d’ici au début de l’année 2023. Les fabricants vont pouvoir pousser un ouf de soulagement !