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Peaky Blinders : The Rise : plongé dans une intrigue péniblement fictive

Les fans de Peaky Blinders apprécieront beaucoup les détails et l'atmosphère de l'époque. Cependant, ce spectacle immersif reste frustrant par son manque d'histoire et de drame.

Yvan Styve Guintang Ngoué
🕓 Modifié le
Peaky Blinders : The Rise : plongé dans une intrigue péniblement fictive

Nous sommes en 1921. Le clan Shelby a quitté Birmingham pour Londres afin de conquérir les bas-fonds de la capitale. Ils ont lancé une invitation pour une réunion de famille à laquelle vous etes conviés.

Quiconque a regardé la série télévisée Peaky Blinders de Steven Knight sur les gangs criminels, sait qu’un spectacle immersif avec Tommy Shelby en son cœur implique forcément quelques verres, peut-être une bagarre… et peut-être même une balle derrière la tête.

On vous dit à l’avance que Tommy a rendez-vous avec Alfie Solomons, un caïd du nord de Londres. Le rendez-vous se tient dans un entrepôt de Camden, aux allures sinistres, qui fait des étincelles lorsque Tommy y entre. Mais pour les fans inconditionnels comme pour les initiés, ce spectacle mis en scène par Tom Maller et écrit par Katie Lyons déçoit un peu.

Peaky Blinders : The rise, ce spectacle théâtral en vogue au Royaume-Uni !, comporte un peu plus d’ambiance que d’histoire.

Peaky Blinders : The Rise, un joli spectable, mais pas très cohérent quand même

Vous rencontrez « l’Italien » Charles Sabini. C’est un homme bavard qui veut que vous espionniez Tommy pour lui. Puis Tommy et Polly font des discours de bienvenue depuis des balcons.

Après cela, les choses deviennent confuses avec des acteurs qui vous font passer d’une pièce à l’autre sans transition notoire.

L’intrigue se dessine, mais l’histoire manque de cohérence. Vous êtes divisés en groupes plus petits. Après quoi, vous êtes conduits dans d’autres pièces étouffantes où des acteurs parlent de projets lucratifs.

Soudainement, un personnage entre et demande : « Qu’est-ce qui se passe, bordel ? ». Les pièces deviennent de plus en plus chaudes, ce qui ajoute à un sentiment de délire confus.

Peaky Blinders : The Rise : plongé dans une intrigue péniblement fictive
Instagram / Peaky Blinders The Rise

Une décadence entre le spectacle et la série ?

Par frustration, vous êtes tenté de vous rallier à une faction rebelle du public, qui a réussi à s’introduire dans un coffre-fort où est caché de l’argent.

Vous sortez triomphant et les poches pleines. Mais cet argent n’a pas de valeur dans l’intrigue fragile. Ce qui fait que vous avancez, découragé, lorsque nous réalisez que vos millions de Monopoly ne veulent rien dire. Il y a des scènes intermittentes, qui ne sont pas toutes audibles, et un combat de boxe vers la fin qui n’apporte aucun drame.

Peaky Blinders : The Rise : plongé dans une intrigue péniblement fictive
Instagram / Peaky Blinders The Rise

Les amateurs de Peaky Blinders se contenteront peut-être de s’imprégner des détails et de l’atmosphère de l’époque. Mais le film n’a rien de l’intelligence lisse de cette série. Il y a bien un décor sombre conçu par Rebecca Brower et une partition infectieuse (musique de Barnaby Race et conception sonore de Luke Swaffield pour Autograph).

Mais cela ne suffit pas à soutenir les spectateurs pendant deux longues heures. De plus, on a l’impression d’être dans l’un des nombreux pubs bondés de Camden, avec les boutons de Peaky Blinder allumés.

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À propos de l'auteur, Yvan Styve Guintang Ngoué

Diplômé d'une licence en sciences politiques, je suis passionné par les métiers de la communication. Un amoureux des mots qui essaie de les manier avec le plus grand respect et toujours un soupçon de sophistication.