Naomie Campbell : « je me fiche des regards, parfois hostiles, que me portent les gens. Je désirais être mère » !

Sa beauté inégalable et son charisme nous semblent inaltérables. Maman depuis un an d’une mignonne petite fille qui a chamboulé son existence.

Elle est souvent  comparée à un léopard féroce doté d’une beauté illusoire, « sculpté par les dieux » selon les mots du chanteur Bono, mais aussi très distante, « unreachable », comme disent les Britanniques, aussi capricieuse que difficile d’atteinte. 

Naomi Campbell est arrivée tard ce soir d’été, lorsqu’elle s’est présentée dans l’un des coins cachés (alcove) d’un palace parisien. 

Elle était immense, brillante, sculpturale, sublimissime, tout simplement magnifique.  » Je suis désolée. Vraiment, vraiment désolée. «  Juste ces quelques excuses et son joli sourire ont suffi à dissiper l’impatience de l’attente. 

« Elle est déjà indépendante », a déclaré Naomi Campbell à propos de sa fille

Elle a aussi 2 très bonnes excuses : tout d’abord, elle était en séance de shooting avec le célèbre photographe de stars Paolo Roversi et, on le sait tous, Miss Campbell ne laisse jamais tomber un studio jusqu’au moment où elle n’est pas totalement convaincue d’avoir donné son maximum. 

«Le travail d’abord», hargne-t-elle, avant de se reprendre : «Ce n’est pas vrai… Ce n’est plus vrai…» Ce qui conduit à l’autre raison de son surtemps : «Ma priorité maintenant, c’est ma fille. Je l’ai amené avec moi. Elle est ici tout juste au-dessus de nous, dans ma chambre. Comme tous les soirs, je suis allée l’endormir en lui chantant des berceuses. J’ai besoin de sentir son souffle sur mes yeux.» 

La quinqua, Naomi Campbell est une jeune maman folle amoureuse de sa fille d’un an dont elle assume seule l’éducation. Naomie a en tout temps bousculé les codes et ne s’en cache pas d’être heureuse de faire partie de cette catégorie de femmes qui challenge les règles du temps et qui modèlent une nouvelle société : «Je suis consciente des regards, parfois hostiles, qu’on porte sur moi. Mais je m’en moque. Je voulais être mère.»

Une précurseure dans la profession

Naomi entame sa carrière de mannequin à l’âge de 15 ans. Elle a gravi les différents échelons de la profession à une époque qu’on pourrait qualifier de bénie où «les stylistes et les mannequins travaillaient ensemble, dînaient ensemble et échangeaient sur tous sujets», nous le rappelle-t-elle. «Tous les créateurs que j’ai chéris, Azzedine (Alaïa), Gianni (Versace), Alexander (McQueen) et Vivienne (Westwood), s’aimaient et appréciaient la compagnie des autres. Yves Saint Laurent s’est battu pour que mon visage soit en couverture des magazines féminins.» 

En tant que top model noire la plus en vue de sa génération, «Queen Naomi» l’activiste, a franchi un obstacle après l’autre, gagnant en notoriété et en gagnant le titre, par exemple de la première femme de couleur à faire alternativement la couverture magazine « Vogue » français, en 1988, puis ensuite du magazine « Vogue » américain, une année plus tard.

L’indétrônable top model Naomi Campbell! 

Personnage très engagé, elle a collaboré à de multitudes projets d’ordre humanitaires avec le défunt Président Nelson Mandela, qu’elle a très étroitement côtoyé au début de la décennie 1990. 

Une référence dont elle conserve l’esprit ancré en elle. «Naomi est une femme brillante, qui s’est sacrifiée avec passion pour imposer la diversité raciale dans le milieu de la mode, et je l’admire beaucoup pour cela», nous confie Carla Bruni. 

Diva des plus prestigieux tapis de la mode, muse et amie des plus grands créateurs, la top-model d’origine britannique est une personnalité complexe et fascinante, qui semble parfois épouser le jeu de son propre mythe, à la fois imparfaite et fabuleuse.  Le top model poursuit sa lutte pour la diversité entre deux ou plusieurs projets artistiques.