Beyoncé révise son nouvel album Renaissance après des plaintes de Kenis Rogers et de quelques fans
Beyoncé révise son dernier album, Renaissance, en réponse aux critiques des fans et de la pop star Kelis.
Quelques jours seulement après la sortie de son nouvel album, Renaissance, Beyoncé le révise suite aux plaintes des fans de la pop star Kelis. En effet, celle-ci l’accuse d’avoir plagié un de ses albums.
La chanteuse s’est exprimée sur les médias sociaux la semaine dernière, accusant Beyoncé de « vol » après avoir appris que son hymne Milkshake avait été interpolé sur la chanson Energy. On parle d’interpolation lorsqu’une chanson fait référence à une autre, sans la sampler directement.
Kelis a déclaré qu’elle n’avait pas été informée à l’avance, et que son esprit était « soufflé » par le « niveau d’irrespect« .
« Ce n’est pas difficile. Elle peut me contacter, non ? » a déclaré Kelis. « C’est de la décence commune. »
Beyoncé révise plusieurs morceaux de son album Renaissance, mais les versions originales resteront sur Youtube, sur CD et sur vinyle
La chanson Heated a reçu une mise à jour lyrique, supprimant une insulte souvent utilisée pour rabaisser les personnes atteintes de paralysie cérébrale spastique. À la place du « mot en S », Beyoncé chante maintenant « blast« .
Par ailleurs, une référence au tube Milkshake de Kelis a également disparu de l’album. La chanteuse s’est plainte de ne pas avoir donné la permission de l’utiliser.
Le refrain « la la la » de Milkshake avait été utilisé à l’origine en arrière-plan de la chanson Energy de Beyoncé. Ces voix ont à présent été effacées du mixage.
Un échantillon de batterie du titre Get Along With You de Kelis (1999) reste sur le morceau.
Les mises à jour ont eu lieu sur les services de streaming, notamment Spotify, Tidal et Apple, dans la nuit de mardi à mercredi, cinq jours seulement après la sortie de Renaissance.
À l’heure où nous écrivons ces lignes, les versions originales restent sur YouTube. Il est par ailleurs trop tard pour modifier les éditions vinyle et CD de l’album, bien que les futures presses puissent contenir les révisions.
Beyoncé, s’est attiré les foudres des défenseurs des personnes handicapées au cours du week-end pour les paroles de Heated.
Cela s’est produit quelques semaines seulement après qu’une autre pop star américaine, Lizzo, se soit excusée d’avoir utilisé le même terme péjoratif dans sa chanson GRRRLS.
Lizzo et Beyoncé ont toutes deux déclaré qu’elles n’étaient pas conscientes des connotations de ce mot, dont les liens avec la paralysie cérébrale sont moins connus aux États-Unis.
Dans une déclaration faite lundi, l’attaché de presse de Beyoncé a déclaré : « Le mot, qui n’est pas utilisé intentionnellement de manière nuisible, sera remplacé dans les paroles« .
L’histoire de Kelis n’est pas tout à fait claire
Cependant, Beyoncé n’aurait pas eu à demander la permission à Kelis pour faire référence à Milkshake. Ce qui s’explique par le fait que la chanteuse n’est pas créditée sur la chanson et ne possède pas les droits d’auteur.
En revanche, l’autorisation aurait été demandée aux auteurs/producteurs, Pharrell Williams et Chad Hugo. Il faut par ailleurs souligner que c’est en grande partie avec eux que Kelis est en désaccord.
Elle a déjà accusé le duo, connu professionnellement sous le nom de Neptunes, de « mentir et de la piéger » dans un mauvais accord. Accord, il faut le dire, qui leur a donné les droits sur sa musique au début de sa carrière.
« On m’a dit que nous allions partager le tout 33/33/33, ce que nous n’avons pas fait« . A-t-elle déclaré au Guardian en 2020. « Leur argument est : ‘Eh bien, vous l’avez signé’.
« Je réponds : ‘Oui, j’ai signé ce qu’on m’a dit, et j’étais trop jeune et trop stupide pour le vérifier deux fois.‘ »
Dans une vidéo Instagram sur la chanson de Beyoncé, elle a confirmé que Pharrell, en particulier, était la source de sa frustration.
« L’édition a été volée, les gens ont été escroqués de leurs droits. Ça arrive tout le temps, surtout à l’époque. Donc il ne s’agit pas pour moi d’être en colère contre Beyoncé.«
« Pharrell sait mieux que quiconque« . A-t-elle ajouté. « C’est une attaque directe contre moi [et] il fait ce genre de choses tout le temps. C’est très mesquin [et] la raison pour laquelle je suis agacée est que je sais que c’était fait exprès. »
Beyoncé semble s’être rangée du côté de la chanteuse, en supprimant la référence à Milkshake, bien que Pharrell et Chad Hugo reçoivent toujours un crédit d’écriture pour le bref échantillon de Get Along With You.
Monica Lewinsky demande que Beyoncé révise aussi Partition de son album Formation
Pendant ce temps, Monica Lewinsky a demandé sur Twitter à Beyoncé d’envisager d’ajuster un texte de sa chanson Partition de 2013, qui fait référence à sa liaison avec le président Clinton.
En faisant un lien vers un reportage sur le changement de paroles sur Heated, Lewinsky a écrit : « Uhmm, pendant que nous y sommes… #Partition« .
À la question de savoir si elle avait déjà mentionné la chanson à l’équipe de Beyoncé, Lewinsky a répondu : « Non, je ne l’ai pas fait. Je l’ai mentionné dans le premier article de Vanity Fair que j’ai écrit en 2014, qui était la première chose publique que j’avais faite en 10 ans. Mais vous soulevez un point intéressant. »
Beyoncé n’est pas la seule à avoir révisé un de ses albums après sa sortie
Il n’est pas inhabituel pour les musiciens de mettre à jour leurs albums après leur sortie à l’ère du streaming.
Kanye West, un ancien collaborateur de Beyoncé, en a fait une forme d’art. En 2016, le jour de la sortie de son septième album The Life Of Pablo, il a tweeté : « Im’a fix Wolves« . Il faisait référence à l’une des chansons phares de l’album.
Un mois plus tard, la version originale du morceau a été remplacée, avec une nouvelle voix de la pop star australienne Sia. La contribution de Frank Ocean à la chanson est alors séparée et fait l’objet d’un titre à part entière sur l’album, connu simplement sous le nom de Frank’s Track.
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À propos de l'auteur, Yvan Styve Guintang Ngoué
Diplômé d'une licence en sciences politiques, je suis passionné par les métiers de la communication. Un amoureux des mots qui essaie de les manier avec le plus grand respect et toujours un soupçon de sophistication.