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L’Arabie Saoudite veut lancer une blockchain

Le Prince Al Mishari et assistant du ministre saoudien de l’Intérieur pour la technologie a annoncé la volonté du gouvernement saoudien à développer sa propre Blockchain.

Castel Lafontan
🕓 Modifié le

L’assistant du ministre saoudien de l’Intérieur pour la technologie, le Prince Al Mishari, a fait des révélations autour de l’adoption de la blockchain et des cryptomonnaies.
«Le ministère saoudien des Communications et de l’Informatique étudie la possibilité de mettre en œuvre la blockchain et les cryptomonnaies au sein du gouvernement aux côtés de l’autorité gouvernementale numérique ». déclaration attribuée au Prince Al Mishari au cours d’une interview accordée à la chaîne de télévision Rotana.

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Photo par Pierre Borthiry

Une annonce surprenante

Ce revirement de situation est très surprenant. On connaît le Royaume très fermé à tout usage de Cryptomonnaie depuis 2018 et sa radicalisation face à certaines innovations high tech. L’autorité monétaire saoudienne avait, dans un ton clair, déclaré l’illégalité de la cryptomonnaie.
«Les monnaies virtuelles non autorisées sont illégales dans le royaume d’Arabie saoudite». Avec à la clé, cet avertissement à tous les contrevenants : «le comité met en garde tous les citoyens et résidents qui dériveraient vers l’illusion de devenir riche car il existe des risques élevés qui sont liés à la sécurité du marché […]».
Pour une surprise, c’en est une ! Une vraie évolution que l’on doit à la flambée des investissements dans le bitcoin. En 2018 au moment de cette interdiction, les données de localbitcoins.com, montraient un volume de transactions en Bitcoin de plus de 1,24 millions de riyal saoudien.

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Photo par Sajad Nori

Une décision savamment réfléchie

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@Ynov

Un grand intérêt a été porté sur les «technologies Web 3 et ce qui peut être fait avec elles».
C’est pourquoi il faut disposer au sein des services gouvernementaux saoudiens de « personnes talentueuses et innovantes» capables de «développer des solutions utilisant la blockchain, le Web3 et les cryptomonnaies virtuelles», selon les déclarations du Prince. Cet intérêt ne s’arrête pas à être un vœu pieux du gouvernement, c’est pour aboutir à un résultat efficace que l’Arabie Saoudite opte pour des personnes talentueuses. Sinon, les réunions qui ont donné le ton de ce projet n’auraient servi à rien.

Une volonté plus affirmée

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Photo par Pierre Borthiry

La cryptomonnaie ne pourra pas être dans l’ombre plus longtemps dans le Royaume saoudien. En effet, les autorités ont un désir manifeste de faire bouger les lignes. On peut le lire dans ces propos de l’assistant du ministre saoudien de l’Intérieur que : l’Arabie Saoudite « absolument aller de l’avant » avec la cryptomonnaie et la blockchain. Le Royaume doit « construire des solutions et des services, embaucher des talents de la blockchain ». En outre, le Royaume va collaborer et « travailler avec les universités pour développer des programmes d’études en blockchain et Web3 ».

Pourquoi ce soudain intérêt ?

L’Arabie Saoudite occupe la troisième place en termes de détenteurs de cryptomonnaies d’après ce rapport de Triple A publié en janvier 2022. Dans le même ordre, 18 % des résidents saoudiens ont déjà effectué une transaction en bitcoins d’après l’enquête de la société de sondage et d’étude de marché YouGov, parue en février 2022.
C’est peut-être les signes que le bitcoin occupera une place prépondérante dans la société saoudienne au même titre que son fameux or noir.

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