Sur les pas de son cinglé « Thor : Ragnarok », Taika Waititi nous revient pour diriger le quatrième volet des épopées du dieu du tonnerre. Un film à l’accent encore très différent, caractérisé par les retrouvailles des célèbres Natalie Portman et Chris Hemsworth , se transformant en puissante super-héroïne féminine.

Lors de sa dernière apparition il y a trois années dans le MCU dans Avengers : Endgame, le seigneur du tonnerre ressuscite au grand écran dans Thor : Love and Thunder. Toujours incarné par Chris Hemsworth, Avenger est à nouveau réalisé par la réalisatrice  néo-zélandaise Taika Waititi, qui a intensifié la trilogie dans Thor : Ragnarok en 2017 en lui insufflant un grain de frénésie.

Un duo de Thor et un « barbare sanguinaire »

Tout nouvellement sorti de sa dépression, Thor Odinson voyage dans l’espace avec ses nouveaux amis, les Gardiens de la Galaxie. De mission en mission, le gardien de la galaxie (l’Asgardien) retrouve son corps musclé et toute son extraordinaire force mais est toujours à la recherche de s’assigner une nouvelle orientation existentielle. Il retrouve le sourire aux côtés de Jane Foster (Natalie Portman), son ex-petite copine, qui, à la surprise générale, ayant acquis des pouvoirs divins et ayant maîtrisé le contrôle du redoutable marteau Mjöllnir. 

Ensemble, Thor et Mighty Thor (nom de l’héroïne de Jane Foster) vont devoir affronter un tueur mystérieux et terrifiant  : Gorr (Christian Bale), surnommé « Le Boucher des Dieux ». Pour empêcher ce génocide des dieux, le duo sollicitera au préalable Valkyrie (Tessa Thompson),  la souveraine de New Asgard, mais aussi Zeus, qui fera sa première apparition dans la sphère Marvel sous les traits de ressemblance de Russell Crowe. 

Ce maillon de premier de plan : Natalie Portman, son grand retour

Retirée du casting des films Marvel depuis Thor 2 sorti en 2013, la talentueuse scientifique Jane Foster annonce un retour aussi prometteur qu’inattendu. Natalie Portman, qui a annoncé en 2016 que sa saga avec Marvel était finie, a été convaincue par le plan de Taika Waititi de faire d’elle le seigneur du tonnerre. Son interprétation de Mighty Thor, pour lequel elle a subi un  exercice physique hors du commun pendant plusieurs mois, a volé la vedette à son acolyte masculin.

Toujours armée de son marteau régéné (Mjöllnir a été détruit par Hela, la sœur de Thor), Jane quitte le rôle créatif qui a toujours été le sien dans les premières éditions de la franchise, où elle reste toujours dans l’ombre de son majestueux compagnon. Et correspond désormais à d’autres héroïnes charismatiques produits par Marvel ces dernières années à l’instar de Black Widow ou Captain Marvel

La bonne humeur au dessus de l’émotivité 

L’un des derniers maillons forts de la saga après les adieux de Robert Downey Jr. et de Chris Evans – est d’ailleurs le premier à apporter son lot de légèreté pour sa huitième apparition dans le MCU avec Chris Hemsworth. Jusqu’à un mémorable duel contre Zeus où il se retrouve… complètement dénudé. L’acteur originaire d’australien âgé de 38 ans, au look de Viking semble avoir retrouvé une nouvelle jeunesse devant les objectifs de Taika Waititi et n’hésite jamais à tourner son image de divinité en dérision. 

Thor poursuit donc son introspection de personnage complexe et attachant dans cette suite à la fois énergisante et relaxante, sans jamais se prendre au sérieux. Love and Thunder en oublierait presque d’être attachant, la faute à un décalage trop marqué entre l’absurdité de certains gags et la tragédie qui touche les personnages sans toutefois trop miser sur l’humour de second degré. Taika Waititi essaie tout, il gratte la redondance pour apporter de la fraîcheur à une histoire de Mavel qui a été décrite comme sur-formatée. Il y a un risque de créer un non sens dans les scènes clés du film, qui auraient dû être traitées de manière plus touchante.